Le jour où la ponctuation a sauvé Karadoc

Qui se souvient de cet épisode de Kaamelott (𝘓𝘦 𝘱𝘭𝘢𝘵 𝘯𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭 - S02E95), dans lequel la vie de Karadoc ne tient qu’à une virgule ?

Arthur : On bute Karadoc !
Karadoc : Comment ça, « On bute Karadoc » ?
Arthur : On bute, Karadoc !

Ou comment une petite virgule change à elle seule le sens de toute une phrase, en transformant buter (à savoir « tuer ») en buter (« rencontrer un obstacle qui empêche de progresser », ici dans une réflexion).

C’est bien connu, l’utilisation de la virgule sauve des vies !

Autre exemple, extrait d’un texte sur lequel j’ai travaillé :
« — Il faut croire, articula-t-il, que vous ne souffrez pas assez pour rester cloîtrée ici. »

-> Comprendre : Pour rester, il faut avoir atteint un certain seuil de souffrance et le vôtre semble ne pas être suffisant. De fait, vous ne pouvez pas rester.

Ou sa variante :
« — Il faut croire, articula-t-il, que vous ne souffrez pas assez, pour rester cloîtrée ici. »

-> Comprendre : Vous prétendez souffrir, mais le niveau de votre douleur semble supportable, puisque vous faites le choix de rester.

Et tant que j’y pense… Vous savez d’où vient le mot virgule ? Du latin virgula, « petite baguette, petite verge ». À cause de sa forme. (Et de sa taille.)

Je pose ça là, vous en ferez bien ce que vous voulez…

Ordinateur, carnet, stylo, ponctuation

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